Joachim Séné centre son écriture sur les questions de la technologie, du travail et de la politique. Interrogeant l’utilisation des sources historiques dans la création littéraire, il est en résidence au service Archives-Patrimoine de Noisy-le-Grand, autour d’un projet d’écriture sur un épisode de la Résistance : le réseau Robert Keller, du nom de cet ingénieur qui pirata, à Noisy-le-Grand, au printemps 42, les lignes téléphoniques souterraines pour écouter les Allemands et transmettre leurs conversations aux alliés, à Londres.

Lorsque sa famille, émigrée de Russie dans les années 90, est naturalisée, la petite Polina voit son prénom francisé et devient officiellement Pauline. C’est dans cet entre-deux qu’elle se construit sa vie durant. Polina à la maison, Pauline à l’extérieur. Russe à la maison, français à l’extérieur. 
Des années plus tard, Polina, adulte, s’interroge sur ce dédoublement de prénom, de langue, de personnalité presque. Elle se lance alors dans un parcours du combattant administratif pour récupérer son prénom de naissance.

Laura Nsafou incarne cette toute nouvelle génération d’auteur·ices qui a fait son entrée en littérature grâce à son blog Mrs Roots, où elle traite des questions relatives à l'afroféminisme et à la visibilité des littératures africaines. Née en France de parents antillais et congolais, elle constate depuis toute petite que les personnages auxquels elle s'identifie dans les livres ne lui ressemblent pas. Et quand il s’agit d’aborder la représentation de l’univers africain, force est de constater que nombre de clichés perdurent, notamment sur la femme noire et sa sexualité.

À la mort de « Sa Seigneurie » — un père tyrannique et passionné d’opéra jusque dans les prénoms choisis pour ses filles : Violetta, Gilda, Mimi et Aïda, cette dernière retourne pour la première fois en quinze ans sur l’île de Iazza où elle a passé son enfance et d’où, pour la soustraire à la haine paternelle, sa mère l’avait exfiltrée alors qu’elle était encore adolescente. Elle y retrouve deux sœurs et la chape de secret entourant la troisième, Mimi, qui a disparu à l’âge de six ans un soir de carnaval.

Classé entre le roman noir et le thriller psychologique, l’univers féministe de Louise Mey est un de ceux qui laissent des traces à long terme, semant de-ci de-là de petites graines... Avec du suspens, du mystère, de l’empathie et la colère pour moteur, elle raconte les violences systémiques faites aux femmes et creuse en profondeur l’âme humaine.

Pour Astor, Issa, Chérif, Nil, Demba et les autres habitants de ce quartier entre Paris et sa banlieue, les contrôles policiers font partie du quotidien. Mais lorsqu’un soir d'été banal, comme tous les autres, un des « petits frères » y perd la vie, c’est la mort de trop. Comment faire face, collectivement, aux deuils successifs qui semblent être une condition acceptée de leur existence ?

Cette rencontre est animée par Diane Gabeloteau, en partenariat avec l'ODC (Observatoire de la Diversité Culturelle)

Portée par Les Missives, un collectif construit autour d’un site collaboratif de critiques de livres questionnant le genre et le féminisme, cette soirée se consacre à la bande dessinée Wake, l’histoire cachée des femmes meneuses de révolte d’esclaves.

Entre la naissance du Christ et ses premières prédications à l’âge de trente ans, les textes canoniques ouvrent une ellipse que l’auteur italien Giosuè Calaciura s’est attelé à combler avec un mélange de culot et d’humilité profane. 

Après de longues années d’absence, Isabelle est appelée par son frère au chevet de leur père mourant. Retrouver la maison d'enfance qu'elle a quittée très jeune, revoir un père indifférent, rude, destructeur, si difficile à aimer, replonger dans des souvenirs de jeune fille blessée… Comment faire face à la tempête des sentiments ?