Aller au contenu principal
color
#13267a
#00a06f
Illustration archive
Hors Limites 2020
Texte introductif
En Seine-Saint-Denis
20 mars - 4 avril 2020

Rencontre avec Santiago Amigorena

Vicente Rosenberg quitte la Pologne à la fin des années 1920 pour l’Argentine. Il laisse derrière lui sa mère restée au pays et subissant d’année en année les événements remuant l’Europe et l’escalade de l’oppression vis-à-vis des juifs. Entre eux deux, des lettres auxquelles il ne répond plus que de façon sporadique jusqu’à ce que l’instauration du ghetto et de la solution finale ne rendent essentiel le moindre signe de vie.

Rencontre avec Mathilde Chapuis

Le Nafar, en arabe, est celui qui quitte sa patrie.
Le Nafar de Mathilde Chapuis est le roman d’une fuite, celle d’un migrant pour des terres moins hostiles que celles qu’il souhaite quitter. C’est aussi le roman d’une attente, celle du bon moment pour traverser le fleuve entre la Turquie et la Grèce, l’Hèbre ; frontière entre deux vies, petit pas de côté fluvial et grande aspiration pour celui qui se jette à l’eau. L’Hèbre est mythologique. Il est la transition poétique parfaite vers le continent européen.

Rencontre avec Néhémy Pierre-Dahomey & Louis-Philippe Dalembert

Néhémy Pierre-Dahomey avait déjà croisé la route d’Hors limites à la sortie de son premier roman, Rapatriés. L’histoire d’une jeune Haïtienne intrépide qui, embarquée clandestinement pour les États-Unis, avait perdu son fils en mer avant d’être reconduite en Haïti. Pour la carte blanche que le festival lui a confiée, il a souhaité s’entretenir avec l’auteur d’un livre relatant une autre traversée, un autre naufrage.

Duo Concordan(s)e avec Charles Robinson & Frank Micheletti

« Oublie tes histoires de bâtons, de lances et d’épées, de choses longues et dures qui cognent, piquent et frappent. Oublie cette vénéneuse histoire qui t’a scratché tout tordu dans un mur. Assieds-toi, prends une feuille, une gourde, un filet à provisions et prépare tes réserves pour passer un hiver peinard. Moins de forces déployées, plus de ruses envisagées. Va ramasser de l’avoine sauvage et du maïs, prépare-toi des infusions, cale-toi dans un bon fauteuil.

Rencontre avec Cloé Korman

Lorsqu’elle revient sur les évènements ayant impulsé l’écriture de cet essai autobiographique, Cloé Korman évoque à la fois la vague de faits antisémites s’étant succédés en France l’année dernière, mais également la réponse du gouvernement proposant de pénaliser l’antisionisme.

Brunch musical et littéraire avec Mathilde Forget

À la demande d’un tiers est un premier roman dans lequel la phobie des requins n’a d’équivalent que la haine tenace pour le film Bambi. Qu’on se rassure : la narratrice évoque au fil du récit les raisons de cette double affliction. Le roman s’ouvre sur la lutte entre deux soeurs qui mène à l’hospitalisation psychiatrique de l’une d’entre elles. Cette folie qui cueille sa soeur éveille chez la narratrice un désir d’enquête sur les traces d’une mère suicidée.

Rencontre avec David Dufresne, suivie de la projection du film Les Misérables de Ladj Ly

« Allo @Place_Beauvau – c’est pour un signalement » : c’est
sous cet intitulé que le journaliste indépendant David Dufresne – @DavDuf sur Twitter – compile et documente les violences policières commises lors des manifestations des Gilets jaunes en France. Alors même que sa liste glaçante s’allongeait de jour en jour, David Dufresne – Étienne Dardel dans Dernière sommation – s’est construit un alter ego de fiction dans ce premier roman écrit au plus près des « actes » : « pendant les faits, comme une biographie de l’actualité, comme une traversée du réel ».

Lecture musicale avec Valentine Goby & Xavier Llamas

À partir d’une bande-son originale aux lisières du rock, de la pop et du jazz composée par Xavier Llamas, la voix de la romancière Valentine Goby et les instruments (guitare, percussions, idiophones) se répondent, dialoguent, pour nous conter l’histoire de François, un jeune homme de vingt-deux ans dont la vie va basculer à l’hiver 1956 après un terrible accident qui le mutile lourdement en le privant de ses deux bras.

Rencontre avec Beata Umubyeyi-Mairesse

Longtemps après avoir décimé les corps, le génocide rwandais continue de séparer les êtres et de mutiler les identités. Beata Umubyeyi Mairesse l’aborde sous un angle jusqu’ici peu traité par la littérature, celui des retrouvailles entre les rescapés d’une même famille. Par petites touches, à plusieurs voix, tout en émotions retenues, d’où sourdent pourtant la cruauté et la violence, elle dépeint ces couches de silence, d’incompréhension et de ressentiment qui, bien plus encore peut-être que les milliers de kilomètres et les années d’exil, disloquent les fratries.

S'abonner à 2020