Le dernier roman de Thomas Giraud conte l’histoire véridique de Victor Considerant, polytechnicien fouriériste qui, acquéreur de quelques arpents stériles au Texas, a voulu faire du « Nouveau Monde » la Terre promise d’une société nouvelle.

Ils sont douze à avoir posé le pied sur la Lune. La plupart d’entre eux ont ensuite continué leur carrière à la NASA, auréolés de cette gloire si particulière. Ils ont fait le tour du monde pour donner des conférences, certains se sont lancés dans la politique.

Silence, ça tourne ! À travers les paroles et les yeux de jeunes Montreuillois tenant le micro et la caméra, les adolescents débattront cette année de la question du déterminisme social à travers le prisme du langage, tout en fa- briquant in situ le film documentaire intitulé Et moi qu’est-ce que j’en pense ? avec l’aide de l’Association Cinévie.

Marie Saintonge emménage dans une vieille maison léguée par un oncle qui s’est suicidé, située à Cold Mountain, un environnement hostile et étouffant. Coincée à l’intérieur à cause d’une violente tempête, Marie est peu à peu gagnée par l’angoisse, d’autant plus qu’un vagabond hagard (un certain Frank qui aurait disparu dans la montagne ?) s’introduit chez elle. Sur l’autre versant du massif, Ric Dubois, qui a été le « prête-plume » de l’écrivain Chris Julian jusqu’à son suicide, est déterminé à achever le manuscrit de Julian.

Dans son premier roman, Yancouba Diémé accompagne de ses mots les silences de son père et les transforme en récit : celui d’un jeune homme parti de Casamance pour Dakar puis de Dakar pour la France. Un parcours d’immigré, semblable par certains points à beaucoup d’autres, mais unique et singulier, comme chacun d’entre eux peut l’être. L’histoire d’une vie et l’histoire d’une histoire dont l’auteur hérite, et qu’il s’agit de faire sienne.

Dans J’ai couru vers le Nil (2018), son dernier roman, Alaa Al Aswany entrecroise les vies d’une vingtaine de personnages autour des manifestations de la place Tahrir, en 2011. Très critique envers le pouvoir égyptien et la contre-révolution religieuse et militaire, il est poursuivi par la justice militaire, accusé d’ insultes envers le président.

Inspiré par la tragédie d’un bateau de clandestins sauvé par le pétrolier danois Torm Lotte pendant l’été 2014, Louis-Philippe Dalembert signe un grand roman sur l’enfer vécu par des millions de personnes, en donnant toute l’épaisseur de la chair à ce chiffre, et la mesure des souffrances vécues. Nourri par un travail d’enquête et d’entretiens, documenté, étayé par le temps passé par l’auteur sur l’île italienne de Lampedusa, Mur Méditerranée aborde tous les aspects de la crise migratoire, du commerce crapuleux des passeurs à l’irresponsabilité criminelle des états européens.

Jeune fille issue d’un milieu modeste et violent, en butte aux sarcasmes de ses camarades sur son corps ne répondant pas aux diktats de la féminité, l’ex-joueuse internationale française de football Mélissa Plaza a dû faire face à l’adversité ailleurs que sur le terrain pour devenir championne de ce sport « pas pour filles » – selon la formule que lui lança un jour son père.

Son oeuvre étant désormais traduite en plusieurs langues, il n’en fallait pas plus à Abdellah Taïa pour rendre un bel hommage à la richesse linguistique des Clichoises et des Clichois qu’il fréquente depuis quelque temps maintenant, dans le cadre des ateliers d’écriture menés lors de sa résidence aux Ateliers Médicis.

Ils sont neuf « bâtards », neuf jeunes femmes et hom-
mes entrés en désobéissance civile face à une ville en perpétuelle extension et à une société qui les oppresse. Conscient d’un danger qui les menace en raison des actions subversives qu’ils mènent, le groupe va pendant cinq nuits remettre la parole individuelle au centre de leurs luttes collectives. Abandonnés, traversés par le manque et par des récits familiaux lézardés, ces personnages font l’expérience du pouvoir libérateur des mots dits et des histoires que l’on s’invente pour s’en sortir vivant.