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Rencontre avec Remedium
Dessiner comme un lanceur d’alertes
illu-programme-2022
Illustration : Lucille Clerc

Factuels, frontaux, aux graphismes sobres et couvrant l'actualité immédiate, les dessins de Remedium sont pensés comme des médias à part entière. Conçus pour avoir le maximum d'impact et d'efficacité sur les réseaux sociaux où ils sont la plupart du temps partagés avant d'être rassemblés en volumes, ils ont la double fonction de lancer l'alerte et de faire somme et mémoire.

C'est le cas, notamment, de Cas de force majeure, qui donne la parole aux victimes de violences policières et constitue, en vingt portraits saisissants, un réquisitoire contre l'impunité dont jouissent très souvent ceux qui ont pour devoir de représenter l’État et protéger ses citoyens. Cette violence institutionnelle, Remedium l'avait déjà traitée dans Cas d'école, son précédent ouvrage. Un point de vue situé - lui-même étant instituteur – sur la façon dont l’Éducation nationale peut se révéler être une machine à broyer les individus. Interrogé sur l’ensemble de son œuvre, à mi-chemin entre le journalisme et l’engagement citoyen, Remedium aura tout le loisir de détailler le nouvel usage de la bande dessinée, qui a pris toute son importance dans les luttes de ces dernières années.

À lire
Remedium, Cas de force majeure. Histoires de violences policières ordinaires, Stock, 2022
Remedium, Cas d’école, Des Equateurs, 2020
Remedium

Remedium, de son vrai nom Christophe Tardieux, est professeur des écoles dans la ville de Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis et dessinateur. Il est déjà l’auteur de plusieurs bandes dessinées : Les Contes noirs du chien de la casse (Des ronds dans l'O, 2017) ; L'enfant qui ne voulait pas apprendre à lire (Des ronds dans l'O, 2019) ; Adama, l'étrange absence d'un copain de classe (Zoom, 2014) ou encore Cas d’école (Des Equateurs, 2020).