Que fait l’exilé une fois qu’il a atteint la France, sans documents, sans permis, souvent sans argent, plus étranger qu’un étranger, devenu fantôme, puisque dépourvu d’identité ? Après avoir déposé un dossier de demande d’asile, il est convoqué pour un entretien avec un officier qui permettra à celui-ci d’arrêter une décision : soit l’exilé pourra rester sur le territoire, soit il devra le quitter.
Trois personnages composent cette pièce de fiction dont le matériau est authentique : le demandeur d’asile, l’officier et, entre les deux, l’interprète qui traduit le récit que raconte l’exilé et les questions qui sont posées par l’officier. L’attente et la crainte sont intrinsèques à la demande d’asile : l’enjeu de l’entretien est de taille : le sort de l’exilé. Mais pour l’officier aussi, la responsabilité est harassante.
Un pays dans le ciel raconte ces jeux de pouvoir dans les entretiens d’asile et esquisse l’impossibilité intrinsèque de toute communication, qu’elle se fasse dans la même langue ou à travers des langues différentes.