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Rencontre avec Alaa Al Aswany suivie de la projection du film L’Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed
L’Égypte au scalpel

Dans J’ai couru vers le Nil (2018), son dernier roman, Alaa Al Aswany entrecroise les vies d’une vingtaine de personnages autour des manifestations de la place Tahrir, en 2011. Très critique envers le pouvoir égyptien et la contre-révolution religieuse et militaire, il est poursuivi par la justice militaire, accusé d’ insultes envers le président.
Depuis 2002 et la parution de L’immeuble Yacoubian, phénomène d’édition dans le monde arabe, le romancier mène un combat littéraire pour défendre les valeurs humaines dans des romans foisonnants : Chicago, sur les étudiants arabes aux États-Unis après le 11 septembre 2001 ou Automobile club d’Égypte, situé dans le Caire des années quarante. Longtemps éditorialiste dans plusieurs journaux égyptiens, il terminait ses articles par « la démocratie est la solution ».

Cette rencontre sera suivie de la projection du film L’Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed sortie en 2006, qui raconte l’histoire d’un immeuble mythique du Caire et l’évolution politique de la société égyptienne de ces cinquante dernières années, entre la fin du règne du roi Farouk et l’arrivée des Frères Musulmans au pouvoir.

En collaboration avec
la bibliothèque Robert Desnos

À lire
J’ai couru vers le Nil, Alaa Al Aswany, Actes Sud, 2018
Alaa Al Aswany

Le premier roman d’Alaa Al Aswany, L’Immeuble Yacoubian, sort en 2002. Vendu à plus de 100.000 exemplaires dans le monde arabe et ayant fait l’objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles, il a été traduit dans une vingtaine de langues. En 2011, il prend une part active à la révolution égyptienne, s’illustrant dans la presse écrite et notamment lors d’un débat télévisé contre Ahmed Chafik, le Premier ministre nommé par Hosni Moubarak. Cet engagement révolutionnaire se prolongera enfin par l’écriture d’un roman, traduit en français en 2018 sous le titre J’ai couru vers le Nil.