Jeune fille issue d’un milieu modeste et violent, en butte aux sarcasmes de ses camarades sur son corps ne répondant pas aux diktats de la féminité, l’ex-joueuse internationale française de football Mélissa Plaza a dû faire face à l’adversité ailleurs que sur le terrain pour devenir championne de ce sport « pas pour filles » – selon la formule que lui lança un jour son père.
Un processus d’émancipation personnelle qui l’a amenée à forger non seulement son corps, mais aussi sa pensée et sa réflexion militante : devenue étudiante chercheuse, elle apprendra à mettre les mots de « stéréotypes de genre » et de « transgression des normes » sur l’expérience qu’elle et ses coéquipières ont vécue, avec leurs corollaires d’inégalités salariales et d’injustice de traitement, de mépris et de sexisme ordinaire. À l’heure où la Coupe du Monde Féminine de la FIFA a récemment mis le football féminin en lumière, ce témoignage, malgré tout l’espoir dont il est porteur, en montre aussi la part d’ombre côté vestiaire…