Aller au contenu principal
Rencontre avec Mathilde Chapuis
La fuite en attente

Le Nafar, en arabe, est celui qui quitte sa patrie.
Le Nafar de Mathilde Chapuis est le roman d’une fuite, celle d’un migrant pour des terres moins hostiles que celles qu’il souhaite quitter. C’est aussi le roman d’une attente, celle du bon moment pour traverser le fleuve entre la Turquie et la Grèce, l’Hèbre ; frontière entre deux vies, petit pas de côté fluvial et grande aspiration pour celui qui se jette à l’eau. L’Hèbre est mythologique. Il est la transition poétique parfaite vers le continent européen.
Par ce récit, Mathilde Chapuis accompagne le jeune migrant syrien d’une narratrice. A eux deux, ils sont « nous ». Par ce très beau premier roman, l’autrice nous entraîne de façon poétique et empathique dans cette attente, commune et malaisée.

À lire
Nafar, Mathilde Chapuis, Liana Levi, 2019
Mathilde Chapuis

Après des études de littérature à Strasbourg puis à Naples, Mathilde Chapuis sillonne la Grèce, la Turquie et le Liban avant de s’installer de 2013 à 2015 à Istanbul. Depuis 2016, elle vit à Bruxelles. Nafar, son premier roman, se nourrit d’une précieuse proximité avec des exilés syriens rencontrés en Turquie.