Longtemps après avoir décimé les corps, le génocide rwandais continue de séparer les êtres et de mutiler les identités. Beata Umubyeyi Mairesse l’aborde sous un angle jusqu’ici peu traité par la littérature, celui des retrouvailles entre les rescapés d’une même famille. Par petites touches, à plusieurs voix, tout en émotions retenues, d’où sourdent pourtant la cruauté et la violence, elle dépeint ces couches de silence, d’incompréhension et de ressentiment qui, bien plus encore peut-être que les milliers de kilomètres et les années d’exil, disloquent les fratries.
Entre les destinées de Blanche, née de père français expatrié, et réfugiée elle-même en France au moment du massacre, de Bosco, son frère, fils d’un démocrate hutu emprisonné et assassiné par la dictature, de leur mère Immaculata et de l’enfant de Blanche, ce premier roman déploie une belle réflexion sur la transmission des traumatismes et l’identité métisse.
Rencontre avec Beata Umubyeyi-Mairesse
Pour faire sienne la mémoire des nôtres
À lire
Tous tes enfants dispersés, Beata Umubyeyi Mairesse, Autrement, 2019
Beata Umubyeyi Mairesse
Beata Umubyeyi Mairesse arrive en France en 1994 après avoir survécu au génocide des Tutsis. Son premier roman Tous tes enfants dispersés (Autrement, 2019) a reçu le prix des Cinq continents de la Francophonie et Consolée (Autrement, 2022) le prix Kourouma 2023.
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