‘Homme invisible et bête incertaine’ tel est le sort du narrateur de ce livre, né de l’accouplement d’une jeune et belle bergère et d’un ours l’ayant enlevée. La belle est envoyée au couvent et le malheureux et monstrueux petit animal sera vendu à un montreur d’ours, puis à un organisateur de combat d’animaux, et connaîtra les peines du cirque et du zoo. Ce long monologue nous invite à un singulier et triste voyage dans la peau d’un ours déchu et maltraité. Le souverain des montagnes, l’animal le plus noble et le plus courageux est réduit à néant par la captivité. À travers ses yeux, ce sont les hommes que nous regardons désormais.
Joy Sorman se consacre d’abord à l’enseignement de la philosophie avant de se diriger vers l’écriture qu’elle inscrit dans une démarche documentaire et avec un intérêt particulier pour les questions sociales et politiques. En 2005, paraît son premier livre Boys, boys, boys, lauréat du prix de Flore. Sciences de la vie, paru en 2017, est son dernier roman.
À lire
La Peau de l’ours,
Gallimard, 2014
À noter
Une vente de livres sera proposée
par La librairie Générale
du Blanc-Mesnil
Modérateur
Lorenzo Ciavarini-Azzi