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Rencontre scolaire avec Yan Tomaszewski
Sequana-sur-Seine
illu-programme-2022
Illustration : Lucille Clerc

L’artiste Yan Tomaszewski travaille en ce moment sur un projet de sculptures et de vidéo intitulé Sequana, qui s’intéresse au lien unissant la capitale à la Seine qui la traverse. Désormais « canalisée », sa domestication nous laisserait presque oublier que si le blason de Paris représente un navire battu par les flots qui « jamais ne sombre », c’est que le fleuve fut longtemps perçu comme inquiétant…
Sujet à des crues dangereuses, il convoquait dans l’imaginaire médiéval tout un bestiaire aquatique monstrueux. Inversement, à l’époque gallo-romaine, se trouvait à sa source un important sanctuaire dédié à la déesse guérisseuse Sequana. Or, si nous la teintons moins de magie qu'auparavant, cette dualité dans nos perceptions des « entités non-humaines » que sont les fleuves est cependant toujours à l’œuvre. Yan Tomaszewski s’intéresse ainsi à nos imaginaires contemporains autour de la Seine – et aux enjeux scientifiques, environnementaux, anthropologiques et politiques que la cohabitation avec ce fleuve implique pour nous.

Invité par l’autrice Laure Limongi qui, dans le cadre de sa résidence, travaille elle-même à l’écriture d’un texte centré sur la représentation des océans à travers le temps, il expliquera sa démarche artistique aux élèves, montrant ainsi comment de nombreux autres champs du savoir a priori très éloignés de l’art peuvent nourrir sa pratique.

À lire
Laure Limongi, Ton cœur a la forme d'une île, Grasset, 2021
Laure Limongi

Laure Limongi est écrivaine, a pratiqué le métier d’éditrice (collection « & » chez Al Dante puis « Laureli » chez Léo Scheer) et enseigne aujourd’hui la création littéraire à l’ENSAPC après avoir dirigé le Master de Création littéraire du Havre pendant cinq ans. Elle a publié de nombreux livres, parmi les plus récents : Ton cœur a la forme d'une île (Grasset, 2021),  J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur (L’Attente, 2020) ; On ne peut pas tenir la mer entre ses mains (Grasset, 2019).

Yan Tomaszewski

Yan Tomaszewski travaille à la croisée de la sculpture, de l’installation et du cinéma. Ses films ont été présentés au FID Marseille, à Doclisboa et aux Rencontres Internationales Paris/Berlin. Il a notamment exposé individuellement au Musée archéologique de Cracovie, au musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, au Middelheim Museum à Anvers. Il a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment à la Fondation Hippocrène, au Centre Pompidou et à Manifesta 9. En 2019, il est nominé au Prix Sciences Po pour l’art contemporain.